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L'esprit d'embellie Permis de végétaliser

Depuis 2014, la Ville a opté pour une gestion des espaces sans pesticides (charte Terre Saine 1er papillon) pour lutter contre les effets néfastes des produits sur la santé humaine, la biodiversité et la contamination des ressources naturelles (eaux, sols, air).
Depuis le 1er janvier 2017, l’État, les collectivités locales et les établissements publics ne peuvent plus utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts et voiries.
Depuis le 1er juillet 2022, cette interdiction s’applique aux propriétés privés, aux lieux fréquentés par le public et aux lieux à usage collectif.
Malgré ce changement de pratique, et, avec un souci de contrôler ses dépenses de fonctionnement, la Ville a conservé le même nombre d’agents au service des espaces verts.
A noter que la Ville est riche de plus de 150 km de trottoirs (sans compter les hameaux) et a une surface de plus de 80 000 m².
Dns ce contexte, les élus de la Ville ont opté pour une solution pérenne, écologique et n’augmenteront pas le budget de la commune, à savoir, donner la possibilité à tout angérien qui le souhaite de pouvoir végétaliser devant chez lui, dans le respect des règles énoncées dans les documents ci-dessous, à travers « L‘Esprit d’embellie ».
Cette option est complétée par un entretien des trottoirs par les riverains eux-mêmes au droit de leur façade, clôture ou limite, entre deux nettoyages annuels par la Ville.

« La Nature, à chaque instant, s’occupe de notre bien-être. Elle n’a pas d’autres fin » écrivait le philosophe, naturaliste et poète américain Henry David Thoreau.
Et comment le contredire ? Oxygène, nourriture et fraicheur nous sont apportés par les plantes. Nous en ressentons d’autant plus les effets lors des épisodes de grandes chaleurs ; qui n’a pas cherché refuge dans un parc plutôt qu’en cœur de ville ?
En plus d’absorber la chaleur sans la restituer, de conserver l’eau dans le sol et d’attirer la biodiversité, il sera possible d’embellir tout ou partie de notre espace public.
Les riverains sont autorisés à laisser se développer la flore spontanée ainsi que les végétaux déjà existants afin d’atténuer les îlots de chaleur, d’embellir les villes et de favoriser la biodiversité.
Ce principe doit s’appliquer tout en maitrisant et en gérant le développement des végétaux, en les entretenant en fonction des saisons et en respectant un certain aspect d’esthétisme. Les végétaux morts ou fanés devront être enlevés.

Permis de végétaliser
Qui peut faire une demande ?

Toute personne physique ou morale (associations, commerçants, copropriétaires…) souhaitant entretenir un espace à proximité de son lieu de résidence ou d’activité peut faire la demande du permis de végétaliser.
Il est intéressant pour les services municipaux d’avoir une localisation et une vision éclairée des volontaires pour adapter une gestion spécifique des trottoirs.
Ainsi, une signalétique « Esprit d’embellie » à apposer sur le domaine public sera distribuée afin d’identifier les signataires de la charte. Ce permis spécifie les engagements du signataire et les engagements de la Ville.

Comment obtenir son permis ?

L’obtention du permis de végétaliser se fait à la signature de la charte. Les documents peuvent être récupérés à l’accueil de la mairie ou téléchargés ci-dessous.
Il sont à renvoyer scannés et signés par mail à emmanuelle.lussier@angely.net ou à déposer à la mairie.
Ce permis est accompagné d’une liste de végétaux conseillés (arbustes, vivaces, graminées, bulbes…) et à bannir, telles que les espèces envahissantes ou toxiques.
Par la suite, les requêtes feront l’objet d’une étude de faisabilité et, une fois les projets validés (sous 3 mois maximum), vous recevrez une autorisation de végétaliser.
Le demandeur s’engagera par la suite à respecter la charte de végétalisation consultable en ligne. Il aura ainsi la possibilité de semer ou planter dans des pots, jardinières (pas en plastique), au sol, dans les parterres, au pied des arbres… dans des zones idéalement proches du domicile, ou du lieu de travail pour faciliter l’entretien, le suivi, les échanges et les liens sociaux.

Exemple de façade végétalisée en centre ville de Nancy – © CAUE 54 – Audrey Brantonne.jpg

Des points de bienséance à partager

La végétalisation des trottoirs ne doit pas compliquer ou entraver la circulation des piétons, ni le passage des poussettes ou des personnes à mobilité réduite.
Les services municipaux pourront prendre contact avec les propriétaires ou intervenir si nécessaire.
La mise en place des végétaux ne devra pas non plus gêner la visibilité de la signalétique routière.
Il s’agit également de veiller à l’état des pots ou des végétaux afin d’embellir nos rues et non l’inverse.

Les partenaires de l’action

La Ville a souhaité associer dans cette démarche les fleuristes et pépiniéristes angériens (Atmosphère Végétale, Bricomarché, Caprice Floral, Chlorophylle, Décoflor, Gamm Vert, Pairault paysage).
Sur présentation du permis de végétaliser (daté et signé par la Ville), les signataires de la charte se verront attribuer une réduction sur certains produits achetés (plants, graines, pots…) jusqu’au 31 octobre 2023.
Vous pourrez également profiter des échanges de plants entre voisins et amis, pendant les zones de gratuité organisées par l’association Parallèle Saint-Jean-d’Angély ou pendant les ateliers de la grainothèque à la médiathèque, les agents municipaux seront ravis d’échanger avec vous sur le sujet.

 

Vers une gestion différenciée

Depuis la mise en application de la loi Labbé (début 2017 et son évolution en 2022), l’usage des produits phytosanitaires est proscrit dans les espaces verts publics, les propriétés privées, les cimetières…
La Ville souhaite vivement que les agents travaillent davantage sur l’embellissement paysager plutôt que sur le nettoyage drastique des trottoirs.
À la faveur de cette nouvelle action « Esprit d’embellie » et dans de nombreuses autres villes, un regain d’intérêt émerge pour la végétation en ville mais également pour la végétation spontanée, pratique qui consiste à laisser pousser fleurs sauvages et adventices le long des trottoirs et bâtiments. Cependant c’est également un enjeu esthétique pour notre ville, cette végétation ne doit pas être envahissante et nécessite un encadrement.
Cette approche plus raisonnée de la végétation spontanée rentre dans le cadre de la gestion différenciée des espaces verts, qui permet de respecter davantage l’environnement en favorisant la biodiversité et en réduisant le temps humain dédié à l’entretien, et ce, au profit de la création et de l’embellissement de la ville. Cependant, certains secteurs, comme les entrées de ville, les monuments et leur pourtour seront gérés de façon spécifique, d’autres avec une gestion de transition par les riverains.

Une gestion des trottoirs par les riverains

Comme nous l’avons signalé ci-dessus, les élus angériens souhaitent une végétalisation des trottoirs du centre-ville et de ses périphéries.
Néanmoins, pour respecter la volonté de chacun et être en conformité avec les articles du Code général des collectivités territoriales, il a été décidé de laisser cette action de gestion des trottoirs aux habitants devant leur domicile, aux commerçants via un prochain arrêté municipal. Si les citoyens le souhaitent, ils peuvent remplacer les adventices par des variétés de leur convenance en respect de la charte de végétalisation.
C’est pourquoi, hormis pour gérer la voirie aux entrées de ville par exemple, les agents communaux n’entretiendront plus les adventices sur les trottoirs de la commune.
Ils pourront ainsi être mis à contribution sur d’autres actions telles que la création horticole, l’entretien différencié des parcs et jardins, soigner le patrimoine arboré ou faire de la sensibilisation auprès des écoles et des habitants.
Ce travail participera de concert à l’embellissement de la ville et au retour de la biodiversité sur notre territoire.